Quelques jours avant le premier tour des élections législatives anticipées, il devient plus urgent que jamais de nous mobiliser contre l’extrême droite.
Tout comme pour les élections européennes, nous souhaitons rappeler que les politiques votées au parlement ont un impact direct sur votre quotidien, notamment en matière de conditions et de droit du travail, de politiques salariales et d’écologie.
Un gouvernement d’extrême droite porterait gravement atteinte aux droits des travailleuses et travailleurs.
1. Les salaires
Quand il s’agit d’augmenter les salaires minimaux, l’extrême droite s’y oppose toujours d’une seule et même voix. Ainsi, elle a voté contre l’augmentation du SMIC à 1 500 € ; contre l’indexation des salaires sur l’inflation ; contre l’encadrement des salaires. Depuis 2017, la proposition de hausse du SMIC a bien disparu du programme de la représentante de l’extrême droite lors des élections afin de charmer le patronat.
2. Les retraites
L’extrême droite mise sur une entrée précoce dans le monde du travail et propose la suppression des comptes pénibilité. La régulation de nos retraites, ce « système déficitaire », se ferait par une relance de la natalité et via « la transmission de notre civilisation grâce à notre modèle familial ». Ce discours patriarcal est très en adéquation avec celui des bataillons anti-IVG !
De plus, le RN vient de rétropédaler sur l’abrogation de la réforme des retraites.
3. Représentation des salarié·es dans l’entreprise
L’extrême droite a une profonde aversion envers les syndicats et les représentant·es des travailleur·euses. Elle propose des amendements pour augmenter le nombre de salarié·es à partir duquel des obligations (représentation du personnel, informations…) sont imposées à l’employeur. Elle rendrait ainsi la défense de nos collègues beaucoup plus difficile.
4. Logement
L’extrême droite veut réduire le nombre de logements sociaux. Elle souhaite également supprimer le minimum de 25 % de logements sociaux imposés aux communes et ajouter la notion de « priorité nationale » (entendez « préférence nationale ») pour l’attribution de ces habitations. Enfin, les élu·es d’extrême droite à l’Assemblée nationale se sont prononcé·es contre le gel des prix des loyers et contre l’augmentation du nombre d’hébergements d’urgence.
5. L’emploi
L’extrême droite veut favoriser les recrutements en allégeant les charges sociales. Cette mesure permettrait surtout aux patrons et aux actionnaires de s’enrichir. De plus, aucun soutien pour les « privé·es d’emploi » n’est prévu, bien au contraire. Tout est fait pour réduire les droits de ces personnes.
6. L’égalité entre les femmes et les hommes
Les chiffres des écarts de salaire entre les femmes et les hommes sont déniés par l’extrême droite, qui invite les femmes à choisir des « métiers mieux payés ». Pour l’extrême droite, il n’y a pas de système patriarcal. Elle soutient les « revenus pour les mères au foyer » or le revenu pour travail domestique assigne les femmes à celui-ci. Pire, l’extrême droite s’est opposée au déblocage d’un milliard d’euros à la lutte contre les violences faites aux femmes.
Il faut l’affirmer haut et fort : l’extrême droite n’est absolument pas un parti pour faire valoir les revendications des travailleur·euses, des retraité·es, des privé·es d’emploi. Elle est en totale opposition avec tout ce que défend la CGT.
Sources :
– https://www.cgt.fr/actualites/decryptage-extreme-droite/10-points-sur-lesquels-lextreme-droite-releve-de-limposture-sociale
– https://bonpote.com/lextreme-droite-et-lextreme-gauche-est-ce-vraiment-la-meme-chose/
– https://reporterre.net/Le-RN-et-l-ecologie-tout-pour-les-riches-rien-pour-le-vivant
– https://www.sos-homophobie.org/nos-articles/elections-legislatives-2024-nos-peurs-ne-sont-pas-des-chimeres
Crédit photo : Elora Michel