À plein temps

Burn out – Astreinte – Insomnie

C’est l’histoire de Jean, Ingénieur, divorcé, quadra, deux enfants en garde alternée. Une organisation au cordeau où tout est cadencé, millimétré. Sa semaine de garde doit être parfaite. Il leur doit ça à ses enfants. Quand ils sont là, il essaie d’être pleinement présent.

Ils rient, se racontent des histoires, vont au cinéma, et lui, il les regardent grandir, leur fait découvrir le monde.

Les semaines sans eux ne sont pas des vides, mais plutôt des moments dédiés à écrire le quotidien. Les inscriptions à l’école, les rendez-vous médicaux, les activités, il les dépose sur son calendrier partagé, pour ne pas oublier, et ne garder que le beau avec eux. Il y a déjà l’école et les devoirs, ça suffit comme ça.

Son travail c’est sa passion. Il s’y rend chaque matin avec plaisir. Sa boîte, c’est sa seconde famille. Il ne considère pas ses collègues comme des collègues mais plutôt comme des amis. Prendre un café avec eux, lire les premiers emails de la journée, et puis surtout, il bosse sur les sujets majeurs de la boîte. Il se sent important, indispensable, au cœur de la machine, baigné dans une loyauté de groupe un peu sectaire Il s’y sent intégré, avec une place bien à lui.

Dans ce contexte, difficile de se déconnecter le soir venu.

Il ne voit pas le temps passer, et puis ça lui va bien, il fourmille d’idées, les semaines et les mois défilent. Le quantique, l’immersion cooling, l’IA, c’est les priorités. Il a d’ailleurs la carte bancaire du patron qui lui fait confiance, il prend des risques, dépense des milliers d’euros dans du matériel de dernière génération, dépose des brevets.

Il réfléchit à comment implémenter le fruit de ses recherches dans les produits phares de la boite. Ça sera revendu aux clients, il faut innover, faire du chiffre. Ça demande rigueur, créativité et sang-froid.

Pourtant, depuis quelques mois, les effectifs de son équipe ont été réduits, la roadmap, elle, inchangée. Ils sont passés de 4 à 2 depuis des départs non remplacés. Il jongle entre son emploi du temps et une semaine sur deux d’astreinte. Le sommeil devient léger, Il est déréglé, les nuits de moins en moins réparatrices. Il ne parvient plus à prendre du recul mais ne s’aperçoit de rien.

Et puis, un banal jeudi de novembre, un événement pourtant anodin va brutalement briser son quotidien jusque là bien réglé. Le soleil n’est pas encore levé, Jean sort la poubelle, il se dépêche pour surtout ne manquer le passage du camion. Sa voisine d’en face fait de même, il lui adresse un petit signe de tête en guise de bonjour. Un coup de vent, une porte qui se referme brusquement, ses clefs restées à l’intérieur.

Le bruit du claquement de la porte résonne en lui comme un électrochoc « Qu’est-ce que je fais là ? » Panique, angoisse, perte de mémoire,… Ludivine, la voisine, appelle le 15.

Le verdict tombe rapidement: burn-out. Il y avait des signes avant-coureurs mais il les avait ignorés.

L’hôpital s’est fait lieu de vie, le temps qu’il comprenne que la perfection n’existe pas, que les de pauses sont essentielles, que la passion à des limites et que son travail doit l’aider à vivre pour lui, pour Margot, pour Thiméo.

Quelques mois plus tard, Il posera sa démission par lettre recommandée avec accusé de réception.

Avertissement : toute ressemblance avec des personnes ou des événements existants (ou ayant existé) serait purement fortuite.

Quels sont les signes d’un burn out ?

Le burn out se traduit d’abord par des signes physiques : fatigue permanente, mal de dos, insomnies, migraine, maux de ventre, infections fréquentes, etc. Une souffrance psychique peut également se manifester : un vide émotionnel, de l’anxiété sous toutes ses formes, de l’irritabilité, une tendance à s’isoler, des difficultés de concentration, un sentiment d’être dépassé par les événements ou de la démotivation. Puis la personne épuisée devient anormalement froide et indifférente, elle s’isole émotionnellement et fait preuve d’un cynisme inhabituel.

Test rapide d’auto-évaluation du Burn-out

Ce test est un simple outil de sensibilisation, en aucun cas, il ne peut remplacer un diagnostic médical. C’est une synthèse simplifiée inspirée de plusieurs sources cliniques reconnues dont le Maslach Burnout Inventory (MBI) ou le Copenhagen Burnout Inventory (CBI). En cas de doute, il est important d’en parler avec des professionnels. Le médecin traitant, la médecine du travail sont des interlocuteurs privilégiés : ils peuvent évaluer la situation, poser un diagnostic, et/ou t’orienter pour avoir le meilleur accompagnement possible.

Réponds à chaque affirmation selon ton ressenti au cours des 2 à 4 dernières semaines :